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La patronage d’un vêtement extensible – partie 2 – papier ou DAO

Pour tout dire j’ai réalisé tous mes premiers patron sur papier. Réalisation de soutien-gorge sur mesure, culotte, body, maillot de bain, corset, …

Toutes les modifications je les ai réalisés sur papier pendant quelques années pour finalement passer à la DAO.

Papier ou DAO ? Quels logiciels de DAO ?

Cet article n’a pas vocation d’être un cours de modélisme sur papier ni sur DAO, ni de vendre un logiciel quel qu’il soit mais uniquement de vous transmettre quelques conseils ou retour d’expérience.

 

Le patronage sur papier

Quels avantages ?

  • Le fait de dessiner permet de cérébralement intégrer toutes les étapes à cascader lorsqu’on crée ou modifie un patron. Ceci permet également de bien visualiser le patron dans sa globalité (ce qui est parfois difficile sur un écran)
  • simple, peu de matériel nécessaire : règle, crayon, gomme, perroquet, papier, calque …

Quels inconvénients ?

  • reproductivité du patron/bloc fastidieuse
  • travail significativement moins rapide
  • non adapté au milieu professionnel, mise en production, …

Quel papier utiliser ?

Utilisez un papier pas trop épais ni trop fin afin de pouvoir facilement décalquer.

Le papier de soie est intéressant pour décalquer ponctuellement des extraits de pièces mais il est trop fin et n’est donc pas adapté, selon moi, pour dessiner l’ensemble du patron.

J’utilise un papier vendu par Hamon :

C19045 KRAFT BLANC 60GR LAIZE 1M RL 25M

 

Le patronage sur DAO

Quels avantages ?

  • rapidité de réalisation
  • reproductibilité

 

Quels inconvénients ?

  • investissement : être équipé, ordinateurs, logiciels, … le coût des logiciels est souvent important
  • formation : apprentissage des logiciels
  • des erreurs peuvent vite être faite : le travail doit être très structuré, … le fait d’avoir une vision réduite du plan à l’écran peut engendrer des erreurs. Je conseille vraiment d’imprimer le plan et réaliser des vérifications régulièrement afin de s’assurer que les étapes de traçage ont toutes été réalisées.

Quels logiciels ?

  • les logiciels open source / gratuits. J’ai essayé quelques logiciels gratuit. Franchement, ils présentent tous des fonctionnalités limitées. Etant en open source leur évolution est réduite puisque le développement du produit n’est pas rémunéré. La compatibilité avec les différents systèmes d’exploitation windows, mac, peu également poser problème.

Si je compare l’investissement nécessaire pour prendre en main le/les logiciel, chercher des tutos sur internet, … et leurs fonctionnalités – je dirai qu’ils sont sans intérêt. Mais ils font aussi partie du processus d’apprentissage; on apprend toujours quelque chose !

exemple de logiciel open source : valentina, Seamly 2D

  • les logiciels payants

Ils en existent de différents types :

-les logiciels dit pro tel que Modaris et Gerber développés par Lectra qui sont pour moi pour les professionnels pour permettre l’industrialisation d’un vêtement. Ils sont utilisés dans les écoles de modélisme, les entreprises sont très chers, …

-les logiciels tels que illustrator, corel draw, qui proposent de très nombreuses fonctionnalités. Un des avantages c’est la vectorisation du dessin. Ces logiciels sont des logiciels connus pour certains dans le domaine du design graphique, de la communication, … Mais en fait quand on y regarde bien ils sont tout à fait adaptés au modélisme. Leur coût est nettement moins important en comparaison des logiciels de Lectra. Leur coût reste acceptable. Illustrator peut faire partie de package d’Adobe.

La difficulté que j’ai rencontrée est que beaucoup  de tutos sur internet sont des tutos qui ne sont pas du tout adaptés au modélisme. L’utilisation de ces logiciel peu donc représenter un investissement personnel très important en formation.

Personnellement j’utilise Illustrator. Je ne regrette pas d’avoir passé des nuits, des jours à regarder des tutos (en langue anglaise on trouve un peu plus de chose sur internet!). Certaines fonctionnalités sont parfois un peu complexe à mettre en oeuvre suivant le logiciel utilisé – positionnement homogène des points d’ancrage sur chaque pièce pour des tailles différentes., calcul des longueur de section pour des courbes, …

 

En conclusion

Commencer par le patronage sur papier est sans aucun doute un bon processus dans l’apprentissage du modélisme.

Si vous partez d’un bloc ou patron existant, si vous travaillez sur une seule taille que vous souhaitez modifier ou si vous souhaitez créer votre propre buste : là le papier est largement suffisant.

Si vous souhaitez réaliser plusieurs modèles, grader différentes tailles, … là la DAO est un atout et même incontournable. Comme je dis souvent : tester c’est l’adopter mais je ne vous cache pas que l’investissement personnel pour se former est important !

 

 

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